Le sphinx égyptien dans tous ses états !
Cycle Egypte

"Sphinx. Les gardiens de l’Égypte" titrait un catalogue d'exposition, réalisé par le professeur Warmenbol à Bruxelles en 2006. Sphinx gardien oui, de la nécropole royale de Giza d'abord, puis en allée ou en simple duo devant les temples divins, ou envoyé depuis l’Égypte vers les pays vassaux pour rappeler la domination du pharaon par la force ; mais aussi image divine d'Harmakhis le dieu solaire, ou simplement d'Horus et donc du souverain, protégeant l’Égypte, le sphinx est omniprésent dans la vallée du Nil et maintenant dans les collections muséales du monde entier. De sorte qu'aujourd'hui, le lion couché à tête humain est, comme les pyramides et les obélisques, les hiéroglyphes et le némès rayé encadrant un visage, une image qui évoque immédiatement l’Égypte.

Après le grand sphinx de Giza, l'image du sphinx évolue en près de trois millénaires, dans sa coiffure, la position de ses membres supérieurs, et même sa face. Royal, il a pu être féminin. Divin, plusieurs dieux s'emparent de cette figuration. Le sphinx égyptien a vécu mille vies en Égypte et ailleurs, et reste intemporel et éternel au travers de son avatar féminin grec et de nos fontaines européennes au XIXe siècle.