Liszt à l’Opéra
Opéra

En dehors d’un essai prématuré qui n’annonce en rien un don particulier dans le domaine, Liszt, on le sait, n’a jamais été un compositeur de théâtre. Trois facteurs rendent pourtant légitime un propos sur Liszt à l’opéra. D’une part, tout au long de sa vie, le compositeur a traité son instrument fétiche, le piano, en grand dramaturge du clavier. Son piano est un piano dramatique. Et c’est pour se hausser aux exigences de ce dramatisme dynamique et expressif qu’il a inventé une technique transcendante. D’autre part, à partir de 1848, maître de chapelle attaché au théâtre de la cour de Weimar, il montera plus de quarante opéras, alternant ouvrages classiques et succès du moment, œuvres maudites, comme le Benvenuto Cellini de Berlioz, ou les drames de Wagner. Enfin, inventeur du récital de piano, il n’a cessé d’en truffer les programmes de transcriptions et de « paraphrases » d’opéras français, allemands et italiens.