LOUISE de Gustave Charpentier : la poésie du réel
Musique

Du côté de Wagner pour le maillage de subtils leitmotive et de Massenet pour le charme mélodique ; ancré dans le passé immémorial des Cris de Paris comme dans la Ville lumière des affiches de Jules Chéret, la Louise de Gustave Charpentier, livret et musique, se résume à une valse lente - « Depuis le jour où je me suis donnée… » -, sensuelle et radieuse. L’air dit beaucoup de l’opéra qui ouvre le XX ème siècle lyrique avec un hymne à la liberté de disposer de son corps, ainsi qu’à la force émancipatrice du désir.

Au-delà des codes familiaux dans un milieu ouvrier à la morale rigoureuse, comme de la permissivité de la bohème artistique montmartroise, Paris est là au bas de la butte, entre possibilités de bonheur et perdition. Louise a-t-elle d’autre choix que de s’y abandonner ?