La folie dans l’air (5 scènes de folie à l’opéra)
La petite encyclopédie de l’UVTD
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« Laissez-moi devenir folle ! » s’écrie Déjanire après avoir provoqué la mort d’Hercule (Haendel, 1744). La folie, seul recours de ceux que les dieux sans cœur poursuivent de leur haine. Quand les dieux seront morts, bien des malheureuses, comme Lucia, la fiancée de Lammermoor (Donizetti, 1835), y trouveront la réponse désespérée aux lois religieuses et sociales qui les broient.
Au sommet du pouvoir, un Boris Godounov halluciné (Moussorgski, 1869) expie dans la démence l’accession au trône par le crime, comme une Madame Mao hystérique (John Adams, Nixon in China, 1987) peut cristalliser la toute-puissance vindicative d’une artiste ratée sur les horreurs de la « Révolution culturelle ».
Le revers baroque – et satirique – de ces drames, c’est l’éloge de la Folie comme allégorie du non-sens et du délire contre les excès de la raison (Rameau, Platée, 1747).